Jour 26

Pourquoi Dieu permet-il la souffrance ?

Sagesse Psaume 16, 1-11
Nouveau Testament Matthieu 18,10-35
Ancien Testament Job 1,1-3,26

Introduction

Un garçon d'un an s'est brisé le dos en tombant d'une cage d’escalier. Il a passé son enfance et sa jeunesse à faire des allers-retours à l'hôpital. Gavin Read, l'ancien évêque de Maidstone, l’interviewa à l'église. Le garçon fit la remarque suivante : « Dieu est juste. » Gavin lui demanda : « Quel âge as-tu ? » « Dix-sept ans ». « Combien d'années as-tu passé à l'hôpital ? » « Treize ans », indiqua le garçon. Gavin demanda alors : « Penses-tu que c'est juste ? » Le garçon répondit : « Dieu a toute l'éternité pour me combler ».

Nous vivons dans un monde de recherche de satisfaction instantanée qui a presque entièrement perdu sa perspective éternelle. Le Nouveau Testament est plein de merveilleuses promesses sur l'avenir : toute la création sera restaurée. Jésus reviendra pour établir « un nouveau ciel et une nouvelle terre » (Apocalypse 21,1) (Colombe) Il n'y aura plus de pleurs, car il n'y aura plus de douleur ni de souffrance. Nos frêles corps mortels en décomposition seront changés pour un corps comme celui du glorieux corps ressuscité de Jésus.

La souffrance ne fait pas partie de l'ordre originel créé par Dieu (voir Genèse 1-2). Il n'y avait pas de souffrance dans le monde avant la rébellion contre Dieu. Il n'y aura pas de souffrance quand Dieu créera un nouveau ciel et une nouvelle terre (Apocalypse 21,3-4). La souffrance est donc une réalité étrangère faisant intrusion dans le monde de Dieu.

Ceci, bien sûr, n'est pas une réponse complète à la question "Pourquoi Dieu permet-il la souffrance?" Comme nous l'avons vu hier, il n'y a pas de réponse simple ou complète, mais chacun des passages d'aujourd'hui nous donne un éclairage particulier sur la question.

Sagesse

Psaume 16, 1-11

Ô Dieu, quand tu es là, la joie déborde !

16 Poème de David.

Ô Dieu, tu es mon abri, protège-moi !
2 Je dis au Seigneur :
« Tu es mon plus grand bonheur. »

3 Dans ce pays, ceux qui appartiennent à Dieu
sont des gens de valeur, ils me plaisent beaucoup.
4 Ceux qui choisissent un autre dieu souffriront de plus en plus.
Faire des offrandes de sang aux faux dieux ? Jamais !
Et ma bouche ne dira même plus leur nom.

5 Seigneur, c’est toi que je reçois en partage, tu es la part qui me revient,
ma vie est dans ta main.
6 La part que tu me donnes, je l’apprécie.
Pour moi, c’est un cadeau magnifique.

7 Je remercie le Seigneur qui me conseille.
Même la nuit, ma conscience me parle.
8 Sans cesse, je me souviens du Seigneur.
Puisqu’il est près de moi, je ne tombe pas.
9 Alors mon cœur se réjouit, je danse de joie,
mon corps est totalement en sécurité.
10 Non, tu ne m’abandonnes pas dans le monde des morts,
tu ne laisses pas ton ami fidèle pourrir dans la tombe.
11 Tu me fais connaître le chemin qui conduit à la vie.
Quand tu es là, la joie déborde,
auprès de toi, le bonheur ne finit pas !

Commentaire

Replacer la souffrance de cette vie dans le contexte de l'éternité

Le psaume d'aujourd'hui est l'un des rares passages de l'Ancien Testament qui anticipe l'espérance de l'éternité vécue en présence de Dieu. David écrit : « Car tu n'abandonneras pas mon âme au séjour des morts, tu ne permettras pas que ton bien-aimé voie le gouffre. Tu me feras connaître le sentier de la vie ; Il y a abondance de joies devant ta face, des délices éternelles à ta droite. » (vv.10-11) (Colombe).

C'est notre espoir pour le futur. Ces versets montrent que la résurrection de Jésus a été annoncée dans les Écritures (voir Actes 2,25-28). Cette vie n'est pas la fin. On peut s’attendre à une éternité en présence de Dieu, et à une plénitude de joie et de plaisirs éternels. « J’estime qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir qui sera révélée pour nous. » (Romains 8,18) (Colombe).

Prière

Seigneur, merci de ce que, en Christ, je peux m’attendre à un corps ressuscité et à une éternité en présence de Dieu, dans un lieu où il y a plénitude de joie et des plaisirs éternels.
Nouveau Testament

Matthieu 18,10-35

L’histoire du mouton perdu

10 « Attention ! Ne méprisez aucun de ces petits ! Oui, je vous le dis, leurs anges dans les cieux sont toujours avec mon Père qui est dans les cieux. 11 []

12 « Qu’est-ce que vous pensez de cette histoire ? Un homme a 100 moutons, et l’un des moutons se perd. L’homme laisse les 99 moutons dans la montagne et il part chercher celui qui s’est perdu. 13 Je vous le dis, c’est la vérité : s’il le trouve, il est tout joyeux pour ce mouton, beaucoup plus que pour les 99 qui ne se sont pas perdus. 14 De la même façon, votre Père qui est dans les cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits se perde. »

Comment agir avec celui qui fait du mal

15 « Si ton frère te fait du mal, va le voir et fais-lui des reproches quand tu es seul avec lui. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. 16 S’il ne t’écoute pas, retourne le voir avec une ou deux personnes. De cette façon, “on jugera l’affaire avec deux ou trois témoins”. 17 S’il refuse de les écouter, dis-le à l’Église. S’il refuse d’écouter l’Église, traite-le comme un non-Juif ou comme un employé des impôts.

18 « Je vous le dis, c’est la vérité : tout ce que vous refuserez sur la terre, on le refusera dans le ciel. Tout ce que vous accueillerez sur la terre, on l’accueillera dans le ciel.

19 « Je vous le dis encore, c’est la vérité : si deux d’entre vous, sur la terre, se mettent d’accord pour prier au sujet d’une affaire, mon Père qui est dans les cieux fera pour eux ce qu’ils demandent. 20 Oui, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux. »

Le serviteur qui refuse de pardonner

21 Alors Pierre s’approche de Jésus et lui demande : « Seigneur, quand mon frère me fait du mal, je devrai lui pardonner combien de fois ? Jusqu’à 7 fois ? » 22 Jésus lui répond : « Je ne te dis pas jusqu’à 7 fois, mais jusqu’à 70 fois 7 fois. 23 C’est pourquoi le Royaume des cieux ressemble à ceci : Un roi veut régler ses comptes avec ses serviteurs. 24 Il commence. On lui amène un serviteur qui lui doit des millions de pièces d’argent. 25 Le serviteur ne peut pas rembourser. Alors le roi donne cet ordre : “Vendez-le comme esclave ! Vendez aussi sa femme, ses enfants et tout ce qu’il a ! Et qu’il paie sa dette !” 26 Mais le serviteur se met à genoux devant le maître et il lui dit : “Sois patient avec moi, et je te rembourserai tout !” 27 Le maître est plein de pitié pour son serviteur. Il supprime sa dette et le laisse partir.

28 « Le serviteur sort. Il rencontre un de ses camarades de travail qui lui doit 100 pièces d’argent. Le serviteur le saisit. Il lui serre le cou et lui dit : “Rembourse ce que tu me dois !” 29 Son camarade se jette à ses pieds et il le supplie en disant : “Sois patient avec moi, et je te rembourserai !” 30 Mais le serviteur refuse. Il fait jeter son camarade en prison, en attendant qu’il rembourse sa dette. 31 Les autres serviteurs voient ce qui est arrivé. Ils sont vraiment tristes, ils vont tout raconter à leur maître. 32 Alors le maître fait venir le serviteur et il lui dit : “Mauvais serviteur ! J’ai supprimé toute ta dette parce que tu m’as supplié. 33 Toi aussi, tu devais avoir pitié de ton camarade, comme j’ai eu pitié de toi !” 34 Le maître est en colère. Il envoie le serviteur en prison pour le punir. Le serviteur restera là en attendant qu’il rembourse toute sa dette. » 35 Et Jésus ajoute : « Mon Père qui est dans les cieux vous fera la même chose, si chacun de vous ne pardonne pas à ses frères et sœurs de tout son cœur. »

Commentaire

Comprendre la relation entre la liberté humaine et la souffrance

Dieu vous aime. L'amour n'est pas l'amour s'il est forcé ; il ne peut être amour que s'il y a un choix réel. Dieu a donné aux êtres humains le choix et la liberté d'aimer, ou de ne pas aimer. Tant de souffrances sont causées par notre choix de ne pas aimer, Dieu ou les autres : « Ceux qui choisissent un autre dieu souffriront de plus en plus. » (Psaume 16,4).

Toutefois, Jésus réfute clairement l’existence d’un lien systématique entre le péché et la souffrance (Jean 9,1-3). Il souligne aussi que les catastrophes naturelles ne sont pas nécessairement une forme de châtiment de la part de Dieu (Luc 13,1-5). Pourtant certaines souffrances sont bien le résultat direct de notre propre péché ou du péché des autres. Dans ce passage, nous voyons trois exemples :

  1. L'errance

    Jésus parle d'une brebis qui « s’égare » (Matthieu 18,12) (NFC).

\t\t Lorsque nous nous éloignons de la protection du Berger, nous devenons vulnérables. Mais Dieu ne cessera jamais de nous chercher parce qu'il « ne veut pas qu’un seul de ces petits se perde » (v.14).

  1. Le péché des autres

    Jésus dit : « Si ton frère te fait du mal » (v.15). De nombreuses souffrances dans le monde sont le résultat du péché des autres tant à un niveau mondial et communautaire, qu’à un niveau individuel. Dans ce passage, Jésus trace un chemin de réconciliation.

    Il appelle ses disciples à un pardon illimité. Jésus dit que lorsque les gens pèchent contre nous, nous devons leur pardonner, non pas seulement sept fois, mais soixante-dix fois sept fois (vv.21-22).

    Le pardon n'est pas facile. La croix nous rappelle combien c’est un processus coûteux et douloureux. Pardonner ne signifie pas approuver ce que l'autre personne a fait, ni l'excuser, ni le nier, ou prétendre que l’on n’est pas blessé. Cela signifie plutôt que bien que conscient de ce que l'autre personne a fait, on sait malgré tout être appelé à pardonner. Dans vos relations personnelles, mettez de côté toute malveillance, toute vengeance, tout châtiment et faites preuve de miséricorde et de grâce envers la personne qui vous a fait du mal.

  2. Le manque de pardon

    Parfois, pardonner peut être extrêmement difficile. Comme l'a écrit C.S. Lewis : « Tout le monde pense que le pardon est une belle idée jusqu'à ce qu'ils aient quelque chose à pardonner ».

    Dans la parabole finale, on peut voir la nature destructrice du manque de pardon. Le refus du premier serviteur de renoncer à une dette relativement mineure (environ trois mois et demi de salaire contre environ 160'000 ans de salaire moyen) détruit sa relation avec les autres serviteurs, et conduit le second serviteur à être jeté en prison. Très souvent, le manque de pardon détruit les relations entre les gens et les amène à s'en prendre à ceux qu'ils croient avoir péché contre eux. Nous en voyons les résultats dans les ruptures de mariages, les relations brisées ou les conflits entre différentes communautés.

    Nous n’œuvrons pas pour notre pardon ; Jésus l'a obtenu pour nous à la croix. Mais notre volonté de pardonner est la preuve que nous connaissons le pardon de Dieu. Les gens pardonnés pardonnent. Nous avons tous été tellement pardonnés par Dieu que nous devons continuer à pardonner les offenses comparativement petites commises contre nous.

    Je suis si reconnaissant que Dieu ne mette pas de limite à la fréquence à laquelle il me pardonne. Pourtant, quand je regarde les autres, je suis tenté de penser : "Je veux bien pardonner une fois, ou même deux, mais s'ils continuent à m’offenser, il ne faut pas s’attendre à ce que je continue de pardonner."

Cultivez dans votre cœur la même attitude envers les autres que celle que Dieu a envers vous.

Prière

Seigneur, aide-moi à utiliser la liberté qui m’est donnée pour aimer, pour chercher ceux qui sont perdus, et pour faire preuve de miséricorde. Aide-moi à ne pas causer de souffrance mais au contraire, à l'exemple de Jésus, à consacrer ma vie au soulagement de la souffrance.
Ancien Testament

Job 1,1-3,26

Présentation de Job

1 Il y avait une fois, au pays d’Ous, un homme appelé Job. C’était un homme droit, on n’avait rien à lui reprocher. Il respectait Dieu et il évitait le mal. 2 Il était père de sept fils et de trois filles. 3 Il possédait 7 000 moutons, 3 000 chameaux, 1 000 bœufs pour labourer, 500 ânesses, beaucoup de serviteurs et de servantes. C’était l’homme le plus important de tous les habitants de l’Orient.

4 Les fils de Job avaient l’habitude de faire un grand repas tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre, et ils invitaient leurs trois sœurs à manger et à boire avec eux. 5 Quand les fêtes étaient finies, Job faisait venir ses enfants pour les rendre purs. Le jour suivant, il se levait tôt le matin, et il offrait pour chacun un sacrifice complet. En effet, il se disait : « Mes enfants ont peut-être commis une faute, ils ont peut-être insulté Dieu dans leur cœur. » Voilà ce que Job avait l’habitude de faire.

6 Un jour, les habitants du ciel sont venus en présence du Seigneur. Satan, l’Accusateur, est venu avec eux, lui aussi. 7 Le Seigneur lui a demandé : « D’où viens-tu ? » L’Accusateur a répondu : « Je viens de me promener partout sur la terre. » 8 Le Seigneur lui a dit : « Tu as sûrement remarqué mon serviteur Job. Personne ne lui ressemble sur la terre. C’est un homme droit, on n’a rien à lui reprocher. Il me respecte et il évite le mal. »

9 L’Accusateur a répondu : « Si Job te respecte, à ton avis, est-ce que c’est sans raison ? 10 Tu le protèges de tous côtés comme avec une clôture, lui, sa famille et tout ce qu’il possède. Tu as béni tout ce qu’il a fait, et ses troupeaux couvrent tout le pays. 11 Mais touche un peu à tout ce qu’il possède. Et il te maudira en face, j’en suis sûr ! » 12 Le Seigneur dit à l’Accusateur : « D’accord ! Tout ce qu’il possède est en ton pouvoir, mais ne touche pas à sa personne. »

Alors l’Accusateur s’est éloigné de la présence du Seigneur.

Les premiers malheurs de Job

13 Un jour, les fils et les filles de Job étaient en train de manger et de boire du vin chez leur grand frère. 14 Un messager est arrivé chez Job et lui a dit : « Les bœufs étaient en train de labourer, les ânesses se trouvaient dans un champ, tout près. 15 Une bande de nomades d’Arabie les ont attaqués, puis ils les ont volés. Et ils ont tué tes serviteurs. Moi seul, j’ai pu me sauver pour te prévenir. »

16 L’homme parlait encore, un autre messager est arrivé. Il a dit : « La foudre est tombée du ciel sur les moutons et sur tes serviteurs. Elle les a tous brûlés. Moi seul, j’ai pu me sauver pour te prévenir. »

17 L’homme parlait encore, un autre messager est arrivé. Il a dit : « Trois bandes de Chaldéens ont attaqué les chameaux, puis ils les ont volés. Et ils ont tué tes serviteurs. Moi seul, j’ai pu me sauver pour te prévenir. »

18 L’homme parlait encore, un autre messager est arrivé. Il a dit : « Tes fils et tes filles étaient en train de manger et de boire du vin chez leur grand frère. 19 Un vent violent venu du désert a renversé toute la maison. Elle est tombée sur eux tous, et ils ont été tués. Moi seul, j’ai pu me sauver pour te prévenir. »

20 Alors Job s’est levé. En signe de deuil, il a déchiré son vêtement et s’est rasé la tête. Puis il s’est mis à genoux, le front contre le sol. 21 Il a dit :

 « Je suis sorti tout nu du ventre de ma mère.
 Je retournerai tout nu dans le ventre de la terre.
 Le Seigneur a donné,
 le Seigneur a repris.
 Il faut remercier le Seigneur ! »

22 Dans tous ces malheurs, Job n’a commis aucune faute. Il n’a fait aucun reproche à Dieu.

Les nouveaux malheurs de Job

2 Un autre jour, les habitants du ciel sont venus en présence du Seigneur. L’Accusateur est venu avec eux, lui aussi. 2 Le Seigneur lui a demandé : « D’où viens-tu ? » L’Accusateur a répondu : « Je viens de me promener partout sur la terre. » 3 Le Seigneur lui a dit : « Tu as sûrement remarqué mon serviteur Job. Personne ne lui ressemble sur la terre. C’est un homme droit, on n’a rien à lui reprocher. Il me respecte et il évite le mal. Il continue à se conduire parfaitement, et c’est sans raison que tu m’as poussé à le détruire. »

4 Mais l’Accusateur a répondu au Seigneur : « C’est normal : chacun donne pour recevoir. Tout ce qu’un homme possède, il le donne pour sauver sa vie. 5 Mais touche un peu à sa personne, et il te maudira en face, j’en suis sûr ! » 6 Le Seigneur a dit à l’Accusateur : « D’accord ! Il est en ton pouvoir, mais ne le fais pas mourir. »

7 Alors l’Accusateur s’est éloigné de la présence du Seigneur. Il a frappé Job d’une grave maladie de peau, depuis les pieds jusqu’à la tête. 8 Job s’est installé au milieu des ordures et il a pris un morceau de poterie cassée pour se gratter.

9 Sa femme lui a dit : « Tu continues à te conduire parfaitement ? Tu ferais mieux de maudire Dieu et de mourir ensuite ! » 10 Mais Job lui a répondu : « Tu parles comme une folle ! Nous acceptons le bonheur comme un don de Dieu. Alors pourquoi refuser le malheur ? »

Dans ce nouveau malheur, Job n’a dit aucune parole qui offense Dieu.

Trois amis de Job arrivent

11 Trois amis de Job ont appris tous les malheurs qui sont tombés sur lui. Ce sont Élifaz de Téman, Bildad de Chouha et Sofar de Naama. Chacun est arrivé de son pays. Ils se sont mis d’accord pour partager sa peine et le consoler. 12 Ils l’ont vu de loin, mais ils ne l’ont pas reconnu. Alors ils se sont mis à pleurer à grands cris. En signe de tristesse, chacun a déchiré son vêtement et ils ont jeté en l’air de la poussière qui est retombée sur leur tête. 13 Puis ils se sont assis par terre avec lui pendant sept jours et sept nuits. Aucun ne lui a parlé. En effet, ils voyaient que sa souffrance était très grande.

LE DIALOGUE DE JOB ET DE SES TROIS AMIS

Job se plaint d’être né

3 Après tout cela, Job s’est mis à parler. Il a maudit le jour de sa naissance. 2 Voici ce qu’il a dit :

 3 « Ah ! Je voudrais qu’il disparaisse, le jour où je suis né !
 Et qu’elle disparaisse, la nuit qui a dit : “Un garçon vient d’être formé !”
 4 Ce jour-là, qu’il soit pour nous comme un jour sombre !
 Que Dieu, là-haut, ne s’occupe pas de lui !
 Que la lumière ne l’éclaire pas !
 5 Que l’ombre profonde le recouvre,
 qu’un nuage repose sur lui,
 qu’il fasse nuit en plein jour !

 6 « Cette nuit-là, qu’elle soit totalement noire,
 qu’elle ne compte pas parmi les jours de l’année,
 qu’elle n’entre pas dans le calcul des mois !
 7 Oui, que pendant cette nuit-là, personne ne donne la vie,
 et que toute joie s’enfuie !
 8 Ceux qui annoncent les jours de malheur
 et qui sont capables de réveiller le dragon Léviatan,
 qu’ils appellent le malheur sur cette nuit !
 9 Que les étoiles du matin s’éteignent !
 Que cette nuit de ma naissance attende sans cesse la lumière du jour.
 Qu’elle ne voie jamais le réveil du soleil !
 10 En effet, elle m’a laissé venir au monde,
 elle m’a laissé aujourd’hui connaître le malheur.

 11 « Pourquoi est-ce que je ne suis pas mort dans le ventre de ma mère ?
 Pourquoi est-ce que je n’ai pas rendu le souffle en voyant le jour !
 12 Pourquoi deux genoux m’ont-ils accueilli ?
 Pourquoi ma mère m’a-t-elle nourri de son lait ?
 13 Dans le cas contraire, aujourd’hui, je serais au calme dans ma tombe.
 Je dormirais et me reposerais
 14 avec les rois et les dirigeants de la terre,
 ceux qui reconstruisaient les monuments en ruine.
 15 Ou bien je serais avec les grands qui possédaient de l’or
 et remplissaient leurs maisons d’objets en argent.
 16 Ou encore je n’existerais pas,
 comme les enfants mort-nés qui n’ont pas vu la lumière.

 17 « Dans la tombe, les gens mauvais ne bougent plus.
 Ceux qui n’ont plus de force se reposent.
 18 Là, les prisonniers aussi sont tranquilles,
 ils n’entendent plus les cris du surveillant.
 19 Entre petits et grands, aucune différence :
 ici, l’esclave est délivré de son maître.

 20 « Pourquoi donner la lumière du jour au malheureux ?
 Pourquoi donner la vie à ceux qui sont découragés et déçus ?
 21 Ils attendent la mort, mais elle ne vient pas.
 Ils la cherchent plus qu’un trésor.
 22 Ils seraient fous de joie,
 et ils danseraient s’ils trouvaient leurs tombes !
 23 Je suis un homme qui ne sait où il va,
 et Dieu m’a enfermé comme derrière une clôture.
 24 Comme nourriture, je n’ai que mes soupirs,
 mes cris de douleur jaillissent sans cesse.
 25 Si j’ai peur d’une chose, elle m’arrive.
 Ce qui m’effraie tombe sur moi.
 26 Je ne suis plus ni calme, ni tranquille.
 Je ne peux me reposer : je suis rempli d’inquiétude. »

Commentaire

Toujours répondre à la souffrance avec compassion

Le livre de Job parle de la souffrance. Il traite principalement de la question suivante : "Comment devrions-nous répondre à la souffrance ?"

Peut-être y voyons-nous aussi un éclairage sur l'origine de la souffrance. Lorsque les anges se rassemblèrent devant Dieu, « Satan, l’Accusateur, est venu avec eux, lui aussi » (1,6). Il venait de « se promener partout sur la terre » (v.7). Et il est clair que l'objectif de Satan est de causer autant de souffrance que possible.

Satan s’avère être un ange déchu. Il semblerait qu'avant de créer les êtres humains, Dieu ait créé d'autres êtres libres, créatifs et intelligents et qu'il y ait eu une rébellion dans le monde spirituel avant même que les êtres humains n’apparaissent.

Une grande partie de la souffrance peut être expliquée comme résultant du fait que nous vivons dans un monde déchu : un monde où toute la création a été affectée, non seulement par le péché des êtres humains, mais aussi avant cela, par le péché de Satan. Le serpent existait avant qu'Adam et Eve ne pèchent. A la suite du péché d'Adam et Eve, « des plantes épineuses de toutes sortes » sont entrées dans le monde (Genèse 3,18). Depuis ce temps-là, « ce monde est tombé sous le pouvoir de forces qui n’ont aucune valeur » (Romains 8,20). Les catastrophes "naturelles" sont le résultat de ce désordre dans la création.

Satan a été autorisé à apporter plusieurs tragédies majeures dans la vie d'un homme intègre et droit, qui craignait Dieu et se détournait du mal (Job 1,1). Job a subi des pertes dans les domaines de l'argent, des biens matériels (vv.13-17), de sa vie familiale (vv.18-19), de sa santé personnelle (2,1-10) et aussi, en ce qui concerne le soutien de ses amis.

Lorsque nous faisons face à des souffrances inexpliquées, il peut être très facile de blâmer Dieu. Bien que Job ne sache pas pourquoi il souffrait, il a répondu en continuant à faire confiance et à adorer Dieu dans sa douleur, tout comme il l'avait fait dans sa bonne fortune (1,21, 2,10). L'auteur nous dit avec admiration : « Dans ce nouveau malheur, Job n’a dit aucune parole qui offense Dieu. » (v.10b). Il est resté fidèle dans les circonstances les plus difficiles.

Au début, les amis de Job réagissent de la bonne manière : « Aucun ne lui a parlé. En effet, ils voyaient que sa souffrance était très grande. » (v.13). Face à de grandes souffrances, les tentatives de rationalisation peuvent être contre-productives. En général, la chose la plus positive que vous puissiez faire est de passer un bras autour de la personne, et de « pleurer avec ceux qui pleurent » (Romains 12,15), en reconnaissant leur souffrance et en y ayant part autant que possible.

Dieu a finalement restauré la fortune de Job et lui a donné deux fois plus qu’il n’avait auparavant. Nous savons maintenant que, par Jésus, Dieu a toute l'éternité pour aller au-delà d’une simple compensation de toutes vos souffrances dans cette vie.

Prière

Seigneur, quand je vois la souffrance, aide-moi à faire preuve de compassion et à pleurer avec ceux qui pleurent.

Pippa ajoute

Psaume 16,7

« Même la nuit, ma conscience me parle. »

Beaucoup de choses me viennent à l'esprit au milieu de la nuit – souvent des soucis. En les transformant en prière, Dieu peut nous parler, nous instruire, et notre corps peut se reposer « totalement en sécurité » (v.9).

Verset du jour

Matthieu 18,20

« ... Oui, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux. » – Jésus

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Références

Pour une discussion plus large sur la souffrance, voir la brochure de Nicky Gumbel : Pourquoi Dieu permet-il la souffrance ?

Il est également disponible dans le chapitre 1 du livre de Nicky Gumbel, Searching Issues.

C. S. Lewis, Mere Christianity, (William Collins, 2012).

Sauf indication contraire, les citations bibliques sont tirées de La Bible Parole de Vie © Société biblique française – Bibli’O, 2000.

Les extraits marqués (Colombe) sont tirés de La Nouvelle version Segond révisée (Bible à la colombe) © Société biblique française – Bibli’O, 1978.

Les extraits marqués (NFC) sont tirés de La Bible Nouvelle Français courant © Société biblique française – Bibli’O, 2019.

Les extraits marqués (MSG) sont traduits de la Message.

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