Jour 148

Comment réagir aux conflits

Sagesse Proverbes 13,10-19
Nouveau Testament Jean 18,1-24
Ancien Testament 1 Samuel 21,1-23,28

Introduction

Un “springbok“ est une antilope qui ressemble à une gazelle. Ils sont d’ordinaire très attentifs aux prédateurs. Pourtant, je me souviens avoir regardé une émission de la BBC sur la vie sauvage où l’on voyait deux springboks se battre l'un contre l'autre dans le désert du Kalahari. Alors qu'ils étaient absorbés par le combat, ils n'ont pas remarqué qu’un lion rôdait autour d'eux, attendant une opportunité d'attaquer.

En regardant, il m’a semblé qu’il y avait là un avertissement, tout particulièrement pour l’Église. Lorsque dans l'Église nous nous battons les uns contre les autres, nous devenons très vulnérables aux attaques. « Le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer » (1 Pierre 5,8) (Colombe).

Lorsque Dieu vous appelle à le suivre, il ne vous appelle pas à une vie de confort. La vie sur terre implique de nombreuses batailles, dans lesquelles Dieu vous promet la victoire par Jésus-Christ. Il n'y aura jamais dans votre vie terrestre un moment où tout sera absolument parfait. Il y aura toujours des défis, des difficultés et des problèmes à résoudre. Cependant, il y a des moments où tout cela s'intensifie et on a le sentiment de subir des attaques de toutes parts.

Martin Luther King a déclaré qu’ultimement on reconnait la mesure d’une personne non pas par sa posture dans les “moments de tranquillité“, mais par sa posture dans les “moments de défi, de grande crise et de controverse“.

Sagesse

Proverbes 13,10-19

10 Les orgueilleux provoquent des disputes. Mais ceux qui acceptent les conseils possèdent la sagesse.

11 Une richesse gagnée en peu de temps diminuera. Mais une richesse gagnée petit à petit augmentera.

12 Une personne qui attend trop longtemps quelque chose se décourage. Mais un désir réalisé est comme un arbre qui donne la vie.

13 Celui qui ne tient pas compte d’un conseil le paiera cher. Mais celui qui respecte un ordre sera récompensé.

14 L’enseignement du sage est une source de vie. Il permet d’éviter les erreurs qui entraînent la mort.

15 Quelqu’un qui a beaucoup de bon sens plaît aux gens. Mais les gens faux n’obtiennent aucun résultat.

16 Une personne prudente réfléchit avant d’agir, mais celle qui est bête étale sa bêtise.

17 Un mauvais messager apporte le malheur, mais un messager fidèle apporte la guérison.

18 Ceux qui refusent les avertissements seront pauvres et méprisés. Mais ceux qui acceptent les reproches seront honorés.

19 Chacun prend plaisir à satisfaire ses désirs. C’est pourquoi les sots détestent s’éloigner du mal.

Commentaire

Évitez les querelles inutiles

L'auteur des Proverbes oppose les sages (« la sagesse est avec ceux qui écoutent les conseils. » (v.10b) (Colombe)) et les fous (« s’écarter du mal fait horreur aux insensés. » (v.19b) (Colombe)). Il n'est pas surprenant que nous soyons confrontés à des conflits. Dans ce passage, nous sommes notamment témoins de deux exemples :

  1. Les querelles

    « Les orgueilleux provoquent des disputes » (v.10a). Parmi les expériences les plus épuisantes dans la vie sont les disputes – que ce soit dans un mariage, entre amis, avec des collègues ou à l'église. Nous voyons ici que l’orgueil peut être à l’origine de querelles. Si vous êtes prêts à admettre vos erreurs et vos torts avec humilité, vous pouvez éviter bien des querelles.

\t\t Une autre clé est de s'écouter attentivement les uns les autres : « Les arrogants “Je-sais-tout“ attisent la discorde, mais les hommes et les femmes sages écoutent les conseils des autres » (v.10) (MSG).

  1. Les déceptions

    « L'espoir différé rend le cœur malade » (v.12a) (TOB) ou encore « Une personne qui attend trop longtemps quelque chose se décourage » (v.12a).

    Un autre type d’épreuve affligeante est lorsqu’un projet dont nous avons reçu la vision est bloqué ou retardé du fait d’une attaque ou d'une déception, la déception rend le cœur malade. Nous nous battons avec nos propres plans et circonstances.

    En revanche, il n'y a rien de plus satisfaisant que de persévérer et de voir une partie de sa vision se réaliser. « Le désir comblé, c’est un arbre de vie ! » (v.12b) (TOB). « Un désir réalisé est agréable à l’âme » (v.19a) (TOB).

    Au milieu de tous les conflits de la vie, il y a des moments de grande joie, d'épanouissement et de satisfaction.

Prière

Seigneur, au milieu des défis, aide-moi à poursuivre ma route avec persévérance, les yeux fixés sur Jésus (Hébreux 12,1-3).
Nouveau Testament

Jean 18,1-24

Les soldats arrêtent Jésus

18 Après que Jésus a dit cela, il part avec ses disciples, de l’autre côté du torrent du Cédron. Là, il y a un jardin où il entre avec ses disciples. 2 Judas, celui qui va livrer Jésus, connaît cet endroit. En effet, Jésus est souvent venu là avec ses disciples. 3 Judas conduit une troupe de soldats et des gardes du temple. Ils viennent de la part des chefs des prêtres et des Pharisiens. Ils arrivent dans le jardin avec des torches, des lampes et des armes. 4 Jésus sait tout ce qui va lui arriver. Il s’avance et leur demande : « Qui cherchez-vous ? » 5 Les soldats lui répondent : « Jésus de Nazareth. » Il leur dit : « C’est moi. »

Avec les soldats, il y a aussi Judas, celui qui livre Jésus. 6 Au moment où Jésus leur dit : « C’est moi », les soldats reculent et tombent par terre. 7 Il leur demande une deuxième fois : « Qui cherchez-vous ? » Ils lui disent : « Jésus de Nazareth. » 8 Jésus leur répond : « Je vous l’ai dit, c’est moi. Si c’est moi que vous cherchez, laissez partir ceux-là ! »

9 De cette façon, ce que Jésus a annoncé se réalise : « Père, je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés. » 10 Simon-Pierre porte une épée. Il la sort de son étui, il frappe le serviteur du grand-prêtre et lui coupe l’oreille droite. Ce serviteur s’appelle Malkus. 11 Mais Jésus dit à Pierre : « Remets ton épée dans son étui. La coupe de souffrance que le Père m’a donnée, est-ce que je ne vais pas la boire ? »

12 Alors, la troupe des soldats, leur commandant et les gardes des chefs juifs arrêtent Jésus et ils l’attachent avec des cordes.

Les soldats emmènent Jésus chez Hanne

13 Ils emmènent d’abord Jésus chez Hanne. Hanne est le beau-père de Caïphe, et cette année-là, Caïphe est le grand-prêtre. 14 C’est Caïphe qui a donné ce conseil aux chefs juifs : « Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple. »

Pierre affirme qu’il n’est pas disciple de Jésus

15 Simon-Pierre et un autre disciple suivent Jésus. Le grand-prêtre connaît cet autre disciple, c’est pourquoi celui-ci entre avec Jésus dans la cour du grand-prêtre. 16 Mais Pierre reste dehors, près de la porte. Alors l’autre disciple, celui que le grand-prêtre connaît, sort de la cour. Il parle à la femme qui garde la porte et il fait entrer Pierre. 17 La servante qui garde la porte dit à Pierre : « Tu es bien un des disciples de cet homme, toi aussi ? » Pierre lui répond : « Non. Pas du tout ! »

18 Il fait froid, les serviteurs et les gardes du temple ont allumé un feu. Ils sont là et ils se chauffent. Pierre est avec eux et il se chauffe aussi.

Hanne, le grand-prêtre, interroge Jésus

19 Le grand-prêtre pose des questions à Jésus sur ses disciples et sur ce qu’il enseigne. 20 Jésus lui répond : « J’ai parlé à tout le monde en public. J’ai toujours enseigné dans les maisons de prière et dans le temple, là où tous les Juifs se rassemblent. Je n’ai rien dit en secret. 21 Pourquoi est-ce que tu m’interroges ? Ce que j’ai dit, demande-le à ceux qui m’ont écouté. Ils savent bien ce que j’ai dit. »

22 Quand Jésus dit cela, un des gardes du temple qui est là lui donne une gifle. Il lui dit : « C’est de cette façon que tu réponds au grand-prêtre ? » 23 Jésus dit au garde : « Si j’ai mal parlé, montre ce que j’ai dit de mal. Mais si j’ai bien parlé, pourquoi est-ce que tu me frappes ? »

24 Alors Hanne envoie Jésus chez Caïphe, le grand-prêtre. Jésus reste attaché.

Commentaire

Croyez que Dieu fera sortir le bien du mal

Parfois, lorsqu’un conflit survient dans notre vie, nous n'avons que nous-mêmes à blâmer. Toutefois, ce n'est pas toujours le cas. Les attaques contre Jésus ne sont pas le résultat de son propre péché ou de son échec. Elles étaient plutôt le résultat de méfaits commis par d'autres personnes. Pourtant, Dieu les a utilisées pour le bien (v.14).

Après avoir prié pour l'unité, Jésus entre maintenant dans le monde des conflits. Seul et vulnérable, rempli d'amour et de bonté, Jésus est arrêté et condamné à mort. Il donne sa vie pour offrir la vie.

  1. Trahison

    Ce fut un moment terrible dans la vie de Jésus. Son ami et disciple Judas, avec qui il avait passé trois ans, a conduit un détachement de soldats et quelques représentants des grands prêtres et des pharisiens pour l’arrêter (vv.1-3).

    Il n'y a rien de plus douloureux qu’une attaque provenant d'un ami ou d'un collègue. La réponse pleine de dignité de Jésus est exemplaire. Il est resté calme, a refusé la violence et a fait preuve d'une extraordinaire retenue (vv.4-12).

    Afin de protéger ses disciples, Jésus affronte le groupe de puissants hommes armés, amené par Judas. Il fait obstacle à la tentative de Pierre de recourir à la violence pour le défendre. Il ne veut pas s'engager dans un conflit en utilisant les moyens du monde.

  2. Mauvais traitements

    Les autorités qui auraient dû elles-mêmes protéger les innocents se sont jointes à l'attaque contre Jésus. Ils « arrêtent Jésus et ils l'attachent avec des cordes » (v.12). Ils l'ont d'abord emmené à Hanne, puis à Caïphe. Se tenant devant le grand prêtre, toujours ligoté, Jésus est frappé au visage (vv.12-14,19-24).

    Si Jésus a été traité de cette façon, nous ne devrions pas être surpris si de temps en temps, nous sommes attaqués par les autorités – qu'elles soient religieuses ou laïques.

  3. Le reniement

    Le reniement de Pierre n'est pas né d’un cœur mauvais, mais il est simplement le fruit de la faiblesse humaine. Quand on lui a demandé s'il était l'un des disciples de Jésus, il a répondu : « Non. Pas du tout ! » (v.17)

    Je comprends parfaitement comment, malgré toutes ses bonnes intentions, Pierre a pu se retrouver dans la situation de renier Jésus. J'ai parfois dit ou fait des choses qui rétrospectivement étaient de la pure lâcheté.

    La réalité c’est que Jésus a le total contrôle de la situation. Il « sait tout ce qui va lui arriver » (v.4). Il a agi pour accomplir sa propre prière dans le chapitre précédent (v.9, voir 17,12). Jésus est allé à la mort pour boire « la coupe de souffrance » que le Père lui avait donnée, pour payer le prix de notre péché et de nos fautes (18,11).

    Il a pris sur lui notre condamnation : « Il vaut mieux qu'un seul homme meure pour le peuple » (v.14). La mort de Jésus se fait pour Pierre et pour chacun d'entre nous. Il affronte la mort et le jugement pour que vous n'ayez pas à le faire. Jésus se laisse lier (vv.12,24) afin que vous puissiez être déliés et libérés.

Prière

Père, donne-moi le courage et la sagesse de savoir répondre avec dignité et grâce lorsque je suis attaqué·e. Aide-moi à croire que tu fais « tout pour le bien de ceux qui ont de l'amour pour toi et sont appelés selon ton projet » (Romains 8,28).
Ancien Testament

1 Samuel 21,1-23,28

21 Alors David s’en va, et Jonatan aussi rentre en ville.

Ahimélek, le prêtre de Nob, accueille David

2 David va à Nob, chez le prêtre Ahimélek. Celui-ci vient en tremblant à la rencontre de David. Il lui demande : « Tu es seul, personne n’est avec toi. Pourquoi ? » 3 David lui répond : « Le roi m’a donné un ordre, puis il m’a dit : “Personne ne doit savoir la mission que je t’ai confiée.” C’est pourquoi j’ai donné rendez-vous à mes hommes un peu plus loin. 4 Mais qu’est-ce que tu as comme nourriture ? Donne-moi cinq pains, ou ce que tu trouveras. » 5 Le prêtre répond à David : « Je n’ai pas de pain ordinaire, j’ai seulement du pain offert à Dieu. Je peux t’en donner à une condition : que tes hommes n’aient pas couché avec des femmes voici peu de temps. » 6 David lui dit : « C’est le cas. Comme d’habitude, quand je pars à la guerre, nous n’avons pas eu le droit de coucher avec des femmes. De plus, les armes de mes hommes sont consacrées. Donc, même si cette bataille n’est pas faite au nom de Dieu, elle devient sacrée, comme les armes. » 7 Alors le prêtre donne à David des pains offerts au Seigneur, parce qu’il n’en a pas d’autres. Ces pains ont été enlevés de la table du Seigneur pour être remplacés par des pains frais.

8 Ce jour-là, un serviteur de Saül se trouve chez le prêtre pour rencontrer le Seigneur. Il s’appelle Doëg l’Édomite et il est le chef des bergers de Saül.

9 David demande encore à Ahimélek : « Est-ce que tu as ici une lance ou une épée ? Je n’ai pas emporté d’épée ni d’armes, parce que le roi m’a fait partir très vite. » 10 Le prêtre répond : « Il y a l’épée de Goliath, le Philistin, que tu as tué dans la vallée du Térébinthe. Elle se trouve derrière les habits des prêtres, enveloppée dans un vêtement. Prends-la pour toi, si tu veux. Il n’y en a pas d’autre ici. » David répond : « Donne-la-moi, c’est la meilleure ! »

David s’enfuit chez les Philistins de Gath

11 Ce jour-là, David continue de fuir Saül. Il arrive chez Akich, le roi de Gath. 12 Les ministres d’Akich disent au roi : « Est-ce que cet homme n’est pas le roi du pays ? C’est bien à son sujet que les femmes chantaient :

 “Saül a battu 1 000 ennemis,
 David en a battu 10 000 !” »

13 David prend ces paroles très au sérieux et il a très peur du roi Akich. 14 Alors il fait semblant d’être fou devant eux. Il dit n’importe quoi, il trace des signes sur les battants des portes et il bave dans sa barbe. 15 Akich dit à ses ministres : « Vous voyez bien que c’est un fou. Pourquoi est-ce que vous me l’amenez ? 16 Est-ce que je manque de fous ici ? À quoi bon m’amener cet homme, pour qu’il fasse le fou devant moi ? Non, il n’entrera pas dans ma maison ! »

David devient chef de bande

22 David part de là et il se réfugie dans la grotte d’Adoullam. Ses frères et toute sa famille l’apprennent et ils viennent le rejoindre. 2 De plus, les gens en difficulté, ceux qui ont des dettes, tous les mécontents, environ 400 personnes, viennent avec lui. David devient leur chef.

3 Puis David part d’Adoullam pour aller à Mispé en Moab. Il dit au roi de Moab : « Permets à mon père et à ma mère de venir habiter chez toi, en attendant de savoir ce que Dieu veut faire de moi. » 4 David les conduit donc chez le roi de Moab, et ils restent là pendant tout le temps que David est dans son refuge. 5 Un jour, le prophète Gad dit à David : « Ne reste pas dans ce refuge, rentre au pays de Juda. » David part donc et il va dans la forêt de Héreth.

Saül fait tuer tous les prêtres de Nob

6 Un jour, Saül se trouve à Guibéa, sur la colline. Il est installé sous un arbre et tient sa lance à la main. Tous ses serviteurs sont debout près de lui. Il apprend qu’on a découvert David et ses hommes. 7 Il dit alors à ses serviteurs : « Écoutez bien, Benjaminites ! Est-ce que le fils de Jessé vous donnera à tous des champs et des vignes ? Est-ce qu’il vous nommera tous chefs de 1 000 soldats ou chefs de 100 soldats ? Sûrement pas ! 8 Pourquoi donc est-ce que vous complotez tous contre moi ? Personne ne me prévient quand mon fils fait un pacte d’amitié avec David. Personne n’est inquiet pour moi. Personne ne me prévient quand mon fils encourage cet homme à me tendre des pièges, comme c’est le cas aujourd’hui ! »

9 Doëg l’Édomite, qui se trouve parmi les serviteurs de Saül, lui dit : « Un jour, j’ai vu le fils de Jessé. Il est arrivé à Nob, chez Ahimélek, fils d’Ahitoub. 10 Ahimélek a consulté le Seigneur pour lui, il lui a donné à manger et il lui a remis l’épée de Goliath, le Philistin. »

11 Le roi fait appeler Ahimélek, fils d’Ahitoub, et tous les membres de sa famille qui étaient prêtres à Nob. Ils viennent tous se présenter devant le roi. 12 Saül dit à Ahimélek : « Écoute bien, fils d’Ahitoub. » Le prêtre répond : « Oui, mon maître. » 13 Le roi demande : « Pourquoi est-ce que vous complotez contre moi, toi et le fils de Jessé ? Tu lui as donné de la nourriture et une épée. Tu as consulté Dieu pour lui, afin qu’il se soulève contre moi et qu’il me tende des pièges. C’est le cas aujourd’hui. » 14 Ahimélek lui dit : « Mais, parmi tous tes serviteurs, mon roi, est-ce qu’il y a quelqu’un d’aussi fidèle que David ? Il est ton gendre et le chef de ta garde. Il est très honoré dans ta maison. 15 Est-ce que c’est la première fois que j’ai consulté Dieu pour lui ? Je n’ai jamais eu l’idée de me soulever contre toi ! Ne me tiens pas pour responsable, ni personne de ma famille. En effet, j’ignorais absolument tout de cette affaire. » 16 Le roi dit : « Ahimélek, tu mourras, toi et toute ta famille ! »

17 Puis le roi dit à ses gardes du corps qui se trouvent près de lui : « Allez ! Mettez à mort les prêtres du Seigneur ! Eux aussi, ils ont aidé David. Ils savaient que David fuyait et ils ne m’ont pas prévenu. » Mais les serviteurs du roi refusent de faire du mal aux prêtres du Seigneur. 18 Alors le roi dit à Doëg l’Édomite : « Vas-y, toi, et frappe les prêtres ! » Doëg s’avance et il frappe lui-même les prêtres. Ce jour-là, il tue 85 hommes qui portent les habits sacrés. 19 À Nob, la ville des prêtres, Saül fait tuer les hommes, les femmes, les enfants et les bébés. Il fait tuer aussi les bœufs, les ânes, les moutons et les chèvres. 20 Un seul fils d’Ahimélek, petit-fils d’Ahitoub, réussit à s’échapper. Il s’appelle Abiatar. Il fuit et rejoint David. 21 Abiatar prévient David que Saül a tué les prêtres du Seigneur. 22 David lui dit : « L’autre jour, j’ai bien vu que Doëg l’Édomite était à Nob. Je savais qu’il allait tout raconter à Saül. Je suis donc responsable de la mort de toute ta famille. 23 Reste avec moi, n’aie pas peur. Toi et moi, nous avons le même ennemi. Près de moi, tu es en sécurité. »

Saül veut faire mourir David

23 Un jour, David apprend ceci : les Philistins font la guerre à Quéila et ils pillent les réserves de grains. 2 David demande au Seigneur : « Est-ce que je dois aller attaquer les Philistins ? » Le Seigneur répond : « Va les attaquer et libère Quéila. » 3 Alors les hommes qui sont avec David lui disent : « Ici, en Juda, nous avons peur. Ce sera bien pire si nous allons à Quéila, pour combattre les troupes des Philistins. » 4 David consulte encore une fois le Seigneur. Le Seigneur lui répond : « Pars ! Va à Quéila. Je vais livrer les Philistins en ton pouvoir. » 5 David part avec ses hommes, et ils attaquent les Philistins. Ils prennent leurs troupeaux et ils battent les Philistins très durement. De cette façon, David sauve les habitants de Quéila.

6 Au moment où Abiatar, fils d’Ahimélek, a fui pour venir auprès de David, à Quéila, il a emporté les objets sacrés qui servent à consulter le Seigneur.

7 Saül apprend que David est entré à Quéila. Il dit alors : « Dieu l’a livré en mon pouvoir. En effet, il s’est enfermé lui-même en entrant dans une ville qui a des portes et des verrous. » 8 Saül rassemble toute l’armée pour aller attaquer David et ses hommes à Quéila. 9 David apprend que Saül prépare un mauvais coup contre lui. Il demande au prêtre Abiatar : « Apporte les objets sacrés pour consulter Dieu. » 10 Ensuite il dit : « Seigneur, Dieu d’Israël, j’ai appris que Saül se prépare à venir à Quéila. Il veut détruire la ville à cause de moi. 11 Est-ce que les habitants de Quéila me livreront à lui ? Est-ce que Saül va vraiment venir comme je l’ai entendu dire ? Seigneur, Dieu d’Israël, je t’en prie, réponds-moi ! » Le Seigneur répond : « Oui, Saül va venir. » 12 David demande : « Est-ce que les habitants de Quéila nous livreront à Saül, moi et mes hommes ? » Le Seigneur répond : « Oui, ils vous livreront. » 13 Alors David et ses hommes – ils sont à peu près 600 – partent de Quéila et ils vont ailleurs. Saül apprend que David s’est échappé de la ville. Il renonce donc à combattre.

14 David va dans le désert de Zif et il se cache dans les endroits élevés de cette région. Pendant tout ce temps, Saül le cherche, mais Dieu ne livre pas David en son pouvoir. 15 David se rend compte que Saül se met en route pour le faire mourir. Il reste donc à Horcha, dans le désert de Zif.

16 Un jour, Jonatan, fils de Saül, va trouver David à Horcha. Il rend courage à David au nom de Dieu. 17 Il lui dit : « N’aie pas peur ! Saül, mon père, ne pourra pas t’attraper. C’est toi qui seras roi d’Israël. Moi, je deviendrai ton bras droit, mon père le sait bien. » 18 Tous les deux font un pacte d’amitié au nom du Seigneur. Ensuite, Jonatan retourne chez lui, et David reste à Horcha.

Saül poursuit David

19 Des habitants de Zif vont trouver Saül à Guibéa. Ils lui disent : « David se cache dans notre région, dans les hauteurs près de Horcha, sur la colline de Hakila, au sud de la plaine désertique. Tu ne sais donc pas cela ? 20 Dès que tu voudras venir, notre roi, viens, et nous le livrerons en ton pouvoir. » 21 Saül leur dit : « Vous avez eu pitié de moi. Que le Seigneur vous bénisse ! 22 Retournez pour voir si vos renseignements sont exacts. Cherchez où David se trouve, et qui l’a vu là-bas. En effet, j’ai appris qu’il est très rusé. 23 Cherchez tous les abris où il peut se cacher. Revenez me voir quand vous aurez tous ces renseignements, et je partirai avec vous. S’il est dans le pays, je fouillerai chaque endroit du pays de Juda pour le trouver. »

24 Les gens de Zif quittent Saül et rentrent chez eux. David et ses hommes se trouvent dans le désert de Maon, dans la partie basse, au sud de la plaine non cultivée. 25 Saül et ses soldats partent à sa recherche. Quelqu’un le dit à David. Il va alors dans un endroit élevé du désert de Maon. Quand Saül apprend cela, il poursuit David dans cette région. 26 Saül et ses soldats avancent sur le côté d’une colline, David et ses hommes marchent sur l’autre côté. Ils se dépêchent pour échapper à Saül. En effet, Saül et ses soldats sont sur le point de les atteindre et de les entourer pour les faire prisonniers. 27 Mais au même moment, un messager arrive et dit à Saül : « Viens vite ! Les Philistins attaquent le pays. » 28 Alors Saül arrête de poursuivre David et il marche contre les Philistins. C’est pourquoi on a appelé cet endroit « le Rocher de la Séparation ».

Commentaire

Fortifiez-vous mutuellement

Ce fut une période d’intense conflit pour David. La jalousie, comme on le voit ici avec Saül, ne semble jamais lâcher prise une fois qu'elle s'est emparée d'une personne. Cela a poussé Saül à commettre de sang-froid, de plus en plus d'actes malveillants. Cela ne lui a pas posé de problèmes de détruire une ville pleine de prêtres (22,19).

David a dû recourir à toutes les ruses possibles pour éviter les attaques. Il mangea le pain consacré de proposition (21,7 ; Colombe), fit semblant de devenir fou (21,14) et rassembla une bande hétéroclite de « gens en difficulté, ceux qui ont des dettes, tous les mécontents » (22,2). Pourtant, nous voyons dans ce passage les qualités de David qui émergent alors même qu’il est attaqué.

  1. La loyauté

    David était réputé pour être loyal (v.14) et il était très respecté. David et Jonathan se sont montrés très loyaux l'un envers l'autre : « Jonathan, fils de Saül, va trouver David à Horcha. Il rend courage à David au nom de Dieu » (23,16).

    Tenant compte qu'il aurait pu se considérer comme l'héritier du trône, l'attitude de Jonathan envers David était extraordinaire : « C'est toi qui seras roi d'Israël. Moi, je deviendrai ton bras droit » (v.17). Ils étaient totalement dévoués l'un envers l'autre : « Ils conclurent tous deux une alliance devant l'Éternel » (v.18) (Colombe).

    Rien n'est plus utile en temps de conflit que la loyauté de nos amis et de notre famille. Ils peuvent vous aider dans les moments difficiles. Et, lorsqu'ils sont attaqués, vous pouvez les aider par votre loyauté et votre soutien à trouver la force en Dieu.

  2. La prière

    Quelle est votre première réaction quand un conflit survient dans votre vie ? Comme le dit Joyce Meyer, quand les ennuis arrivent, est-ce qu'on “court vers le téléphone“ ou est-ce qu'on “court vers le trône“ ? David avait appris à ce stade de sa vie l'importance vitale de s'enquérir du Seigneur avant de prendre des décisions. Lorsqu'il a été attaqué de manière récurrente, « David consulte… le Seigneur » (v.4). De cette façon, les attaques peuvent en fait vous rapprocher de Dieu.

    Une des tragédies de cette histoire, c’est qu'au lieu de combattre le véritable ennemi (v.27), le peuple de Dieu, comme ces deux springboks, se battait entre eux. Cela a donné aux Philistins l'occasion d'attaquer. Aujourd'hui encore, l'Église est en danger de reproduire cela.

    Dieu peut prendre quelque chose que Satan désigne pour le mal et la division et le transformer en quelque chose de bon. Dieu a utilisé l'attaque des Philistins pour sauver David : « Alors Saül arrête de poursuivre David et il marche contre les Philistins » (v.28). Ce serait merveilleux que l'Église mette fin à ses luttes intestines et qu’elle affronte dans l'unité les véritables ennemis qui menacent de détruire notre monde, tels que l'injustice, le commerce des êtres humains, la maladie et la pauvreté.

Prière

Père, aide-nous à être loyaux les uns envers les autres, à mettre fin aux luttes intestines dans l'Église et à nous unir pour faire face aux véritables attaques de l'extérieur.

Pippa ajoute

Proverbes 13,12

« L’espoir différé rend le cœur malade, le désir comblé, c’est un arbre de vie ! » (TOB)

La déception peut vraiment vous rendre malades. Si vous la laissez s'envenimer, elle vous rongera. Je ne suis pas sûre de l’attitude à adopter, si ce n'est de s'adresser à Dieu, d'essayer de lâcher prise et de faire confiance à la souveraineté de Dieu – mais ce n'est pas toujours facile.

Verset du jour

Proverbes 13,10

« Les orgueilleux provoquent des disputes. Mais ceux qui acceptent les conseils possèdent la sagesse. »

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Références

Joyce Meyer, New Day, New You (Faitshwords, 2007), p.365

Sauf indication contraire, les citations bibliques sont tirées de La Bible Parole de Vie © Société biblique française – Bibli’O, 2000.

Les extraits marqués (Colombe) sont tirés de La Nouvelle version Segond révisée (Bible à la colombe) © Société biblique française – Bibli’O, 1978.

Les extraits marqués (NFC) sont tirés de La Bible Nouvelle Français courant © Société biblique française – Bibli’O, 2019.

Les extraits marqués (TOB) sont tirés de La Traduction Œcuménique de la Bible © Société biblique française – Bibli’O et Editions du Cerf, 2010.

Les extraits marqués (MSG) sont traduits de la Message.

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